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A l’approche de Noël, Isanamu Media voudrait revenir sur cette fête célébrée dans beaucoup de pays du monde et au Burundi. Il importe pour cela d’insister sur sa signification étymologique, théologique et social de cette fête qui fait vibrer chrétiens et non chrétiens. Du latin natalis «de naissance», le mot «noël» est l'élision de la locution natalis dies «jour de naissance». La formule est d'abord employée en latin ecclésiastique pour désigner la Nativité du Christ, indique Le Trésor de la langue française
Noël est souvent associé à l’Amérique du Nord et aux pays européens avec des spectacles de lumière de Noël, des marchés d’hiver, des défilés et des vues pittoresques sur les montagnes enneigées. D’un autre côté, un Noël africain n’a pas beaucoup de ces caractéristiques mais n’en est pas moins remarquable.
Avec des milliers de chrétiens vivant sur le continent, de nombreux pays d’Afrique célèbrent Noël avec des festivités massives, même ceux qui sont majoritairement musulmans.
Bien que ces pays ne célèbrent pas Noël de manière conventionnelle comme aux États-Unis ou en Europe, les différences uniques et distinctes méritent d’être notées.
Et si on parler de l’origine du mot «Noël»?
La fête du 25 décembre est l'occasion de retrouver les siens autour d'un bon repas, d'un sapin et de cadeaux. Mais d'où vient le mot «Noël»?
Noël n'est pas simplement un jour dans l'année. Il est un sentiment, un moment de rassemblement qui évolue à chaque étape de notre vie. Pour l'enfant, la fête est synonyme de jouets. Pour l'adolescent, elle est plus souvent, celle qui rime avec argent. Mais passons. Plus on grandit plus la célébration devient l'occasion de se réunir, de se retrouver et de se souvenir des belles choses.
Pour la première fois où ?
Du latin natalis «de naissance», le mot «noël» est l'élision de la locution natalis dies «jour de naissance». La formule est d'abord employée en latin ecclésiastique pour désigner la Nativité du Christ, indique Le Trésor de la langue française. On parle par exemple au XIIe siècle de «al Naël Deu» pour caractériser la «fête de la nativité de Jésus-Christ».
Il faut attendre le XIVe siècle pour voir fleurir le mot «Noël». Et encore! Son orthographe ne sera pas tout de suite blanche comme neige et évoluera selon les régions avant de prendre la forme qu'on lui connaît aujourd'hui.
Une évolution du point de vue « signification ? »
Mais revenons à nos lutins. Au XIVe siècle, le mot «noël» peut s'employer pour parler de la nativité mais également pour caractériser un «cri poussé par le peuple pour saluer un événement heureux» comme on le lit dans différents dictionnaires de la langue française. Une interjection que reprendra par exemple Chateaubriand dans ses Études ou discours historiques (1831): «Une douzaine de serviteurs crient Noël! et voilà un roi de France.» Non content d'être hurlé, «Noël» peut aussi être chanté. Au XVe siècle, le mot accepte en effet le sens de «cantique spirituel fait à l'honneur de la Nativité de Notre-Seigneur». On dit par exemple que l'on «chante des Noëls». Si de nos jours religion et Noël ne sont plus insécables, il n'empêche que l'on lance toujours des «Joyeux Noël».
Et aux Burundais?
Au Burundi, à l’approche de Noël, les familles, les écoles, les services publics et privés sont presqu’en ébullition se confrontant à des événements en cascade liés à la festivité. Ce sont entre autres l’achat des sapins de Noël, échanges des cadeaux et cartes de vœux, les proclamations dans les écoles qui sont transformées en de véritables fêtes où les enfants attendent un Père Noël qui vient de nulle part ou tout au moins les enfants pensent qu’il vient du ciel avec des cadeaux. Il y a également des rencontres entre familles pour partager les repas et les boissons, avec dans la mesure du possible un changement des gardes robes. Noël devient en quelques sortes un événement économique dans le sens que les commerçants s’y préparent et les prix des habits des enfants sont revus à la hausse, les déplacements en ces moments sont très difficiles ou sont chers car, tout le monde voudrait bouger vers la famille.
Et finalement, dans un contexte économique tel que le présent, les Burundais vont-ils quand même célébrer Noël comme ils ont l’habitude ? De toutes les façons, chacun le fera dans les limites de ses moyens, espérons.
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